lundi 14 novembre 2016

La peur au ventre

Je vais évoquer une expérience que j'ai vécu il y a quelques jours, une semaine environ.
Je sais que ce n'est pas le genre de choses que je fais d'habitude, j'aime raconter des bêtises, rarement des choses très sérieuses, mais là, j'en ai besoin, car, malgré mon aplomb de guerrière, je suis un peu perturbée depuis cette histoire.

Vendredi dernier, avec mon amoureux, on a organisé un concert dans un bar, le premier depuis un bail, des centaines de choses nous en empêchent la plupart du temps, mais là, on s'est dit merde, faut faire ce qu'on aime faire, faire jouer des groupes, les voir kiffer le concert, et ramener du monde dans le bar pour que ce soit la fête. 

La différence par rapport à d’habitude, c'est que pour une fois, quand Arnaud ( l'amoureux cité plus tôt) est parti avec les groupes pour les ramener faire dodo chez nous, moi, j'ai dis : "bah, si ça te dérange pas, j'ai mes copines avec moi, je vais rester boire une bière avec elles";
bien sûr, il me dit de faire attention à moi en rentrant, car c'est ce que l'on dit aux femmes qui doivent rentrer seules, de manière générale et surtout la nuit. 

La soirée continue encore quelques heures, nous sommes pompettes et on se sépare petit à petit au fil des rues sur le chemin du retour au bercail, je laisse ma copine au coin de la rue, il me reste à peine 1 km à faire seule, à pieds, il est 2h40 du matin, et il n'y a jamais un rat dans mon quartier à cette heure là. 
Sauf que ce soir, il y a un rat, un rat en survêtement blanc. 

Au moment où je l'aperçois de loin, il vient dans ma direction, l'attitude dans ma tête à ce moment (et je pense dans la tête de chaque femme / fille) c'est, ne pas agir différemment, ne pas changer de trottoir, ne pas accélérer, ne pas croiser le regard et ne pas agir différemment (oui ça tourne un peu et ça se répète). Je passe, le croise, le dépasse, souffle, il ne s'est rien passé. SOULAGEMENT.

MAIS NON EN FAIT !
J'entends qu'il fait demi-tour.
"ah l'bâtard" me dis-je...
Mon premier réflexe fût de sortir mon téléphone et appeler quelqu'un, mais bon à cette heure là, les gens dorment, mon amoureux aussi (et je ne lui en veux pas d'ailleurs, il dort comme une pierre la nuit), ma copine, qui n'a pas entendu non plus son téléphone sonner.
De là, je ne saurais dire combien de temps m'a paru ce peu de bout de trajet qu'il me restait à faire, en faisant attention à ne pas passer par mon chemin habituel, sombre et fait de petites ruelles; il m'a suivi ainsi en trottant derrière moi jusque le début de ma rue, galérant à tenir mon allure (je marche vite mon pote c'est con ça si tu voulais être discret c'est mort)  j'ai eu l'impression que ça a duré des heures, je ne me suis jamais retournée, je me disais que ça allait le rendre d'autant plus réel .. Au fond, j'aurais pu, j'aurais pu avoir le courage de me retourner et de le regarder et lui dire de ne pas me suivre, ou courir lui foutre une mandale, mais non, j'ai eu peur, en fait. TROP. 

Alors voilà, depuis mes 16 ans, je me ballade toujours seule, je me suis faite emmerdée des centaines de fois comme ça par des connards, des insultes, des paroles intimidantes, humiliantes aussi, des dragues à deux balles, j'en ai vu comme beaucoup d'autres nanas, mais là, y a eu une autre dimension, je me suis vraiment sentie piégée, et en danger surtout.
Je ne sais pas comment, à notre époque, on peut encore se sentir autant en danger, quand on pense à l'évolution humaine dans sa technologie, dans son humanité, mais ce soir là, je me suis sentie comme une proie, une putain de proie, et en rentrant dans l'entrée de mon immeuble, je me suis cachée. 
Oui, je me suis cachée sur le côté, comme un putain de lapin dans un terrier, pour disparaître. Je m'enfonçais dans le mur tellement je le collais.



Pourquoi je devrais rentrer en compagnie d'un homme pour me protéger alors que je devrais pouvoir sortir seule sans m'inquiéter comme ce dernier ? j'ai pas envie de ça, j'ai pas envie de devoir être protégée, mais je me dis que dans notre foutue époque, on doit finalement s'y résoudre.

J'emmerde ce connard qui m'a suivi pour me foutre la trouille ou pour je ne sais quelle autre raison, j'emmerde cette société qui me répondra qu'il ne fallait pas rentrer toute seule, et j'emmerde ma trouille, mon manque de force, parce qu'un homme reste un homme, ce n'est pas un démon venu des enfers.
J'espère que j'aurais encore le cran de rentrer seule, et que cette situation de merde ne me fera pas changer mes habitudes. 

voilà, merci pour votre lecture, ou pas.
J'avais besoin d'écrire tout ça de toute manière. 
  

mercredi 2 novembre 2016

c'est l'Halloween !!

Cette année, pour fêter les fantômes, les sorcières et l'anniversaire d'Arnaud en avance, bah on s'est déguisés et on a été boire des bières ! 
un amoureux, des copains et mes amies de dix ans ... quoi de plus ? 
DE LA BIERE ET DES HARLEY QUEEN PARTOUT ! 

allez, je vous aime <3








lundi 10 octobre 2016

mardi 13 septembre 2016

Mon petit cocon

Ce qui est bien lorsque l'on est entourée de bonnes personnes, c'est qu'elles sont là autour de toi comme une petite coquille qui te fait oublier toutes les mauvaises choses qui tournent dans le monde.
tu nages dans un petit bonheur, une petite bulle d'amour toute pure. 
Ces personnes sont peu nombreuses, mais je les remercie, de rire avec moi, de faire toujours parti de ma vie, et de m'autoriser à faire encore parti de la leur. 
je vous aime, fort! (surtout Arnaud)


vendredi 8 juillet 2016

se vider le crâne

Je sais que j'avais déjà posté plusieurs fois ce dessin, un petit autoportrait un peu plus différent que d'habitude mais voilà, je voulais mettre une petite note sur ce blog, parce que c'est important pour moi et ma reprise en main du dessin ! 
Il faut que j'écrive autant que je dessine, c'est un travail qui est difficile pour moi car je n'ai plus autant la facilité que quand j'avais commencé à la fac et où la vie tournait plus "rond".
Quelques décéptions ces derniers temps, des peines de longues dates, d'autres récentes et nouvelles, on essaye de toujours garder la tête froide quand on voit la merde autour dans ce monde de plus en plus effrayant ... chaque jour ici n'est rien d'autre qu'un jour de plus, mais ce sont les gens et les êtres autour de nous qui en font des moments exceptionnels. 
Je danse dans ma tête, dans ma robe bleue, en imaginant des jours meilleurs parce que la plupart du temps ça craint ici, dans ma vie et dans les vies de tout le monde.
On pense à tort que réver ne fait pas avancer, qu'il faut agir, que c'est plus utile, et bien non, rêver c'est un monde à nous, qui ne sera jamais tordu comme le vrai (ou si il l'est, c'est un tordu super cool qui rend bien et qui fait pas bancal).
voilà, je remercierais jamais assez les amours de ma vie qui sont là pour remonter mon moral inexorablement bas et qui me fait douter de tout depuis toujours. 
mon Amour, mes amours à moustaches, mes amours de sang et mes amours de coeur qui sont encore là. 
merci pour les rires, merci pour les confidences, merci pour votre confiance et désolée pour mon caractère qui parfois m'échappe.

mardi 21 juin 2016

5 fruits et légumes par jour

Cela fasait longtemps que je n'avais pas fait de billet sur ce blog que je laisse beaucoup (trop) de côté.
Mais je suis d'humeur un peu sarcastique et j'aime bien faire des dessins quand c'est le cas.
Alors voilà.



J'ai pourtant la tête dure, les pieds sur terre et une bonne dose de "allez, relativisons", je dois avouer que du côté amical de ma vie, on m'a quand même bien fait bouffer. Et je ne parle pas des amis sympas qui t'invitent au resto hein, entendons-nous, je parle bien de personnes qui font souffrir les autres (et aiment ça en plus les sadiques) et qui n'ont aucun regrets par la suite...

DONC OUI ! J'AI BIEN BOUFFE !

Je pense qu'à chaque période de ma vie on m'a pris pour une bille, peut-être pas à la maternité quand même quoique les bébés des fois, c'est un peu salaud.
Mais, me direz-vous : "t'es peut-être un peu une connasse toi aussi"
alors, j'admets bien mes défauts, je suis pas très extravertie, un peu (beaucoup) maniaque pour ce qui est propreté et j'ai tendance à dire des bêtises assez souvent.
Mais bordel, je pense être une bonne amie quand même, je suis là pour consoler, rigoler, pleurer, discuter, rassurer. Je suis bonne cuisinière, je fais des bons petits plats pour les copains, des bons gâteaux pour les anniversaires, des petits cadeaux perso qui sont mignons et qui viennent du coeur. 
Mais je suis peut-être trop, justement, trop gentille, trop bonne, trop conne.
Et je me laisse bercer, par les illusions, par les belles paroles, par les larmes, les jolies phrases. 

Et on aime bien mon côté très facilement apte à la culpabilité.

DU GENRE :

- mais tu ne vois pas que je suis heureuse sans toi ? si tu es mon amie, tu devrais juste te taire.
- oh mais ! tu as changé, c'est pour ça que je ne te parle plus, et que je ne veux plus jamais te voir.
- tu ne me fais pas assez de gâteaux ! (non je déconne)

Enfin bref, heureusement, tout le monde ne m'a pas fait pas de mal...
Mais, un conseil, si vous avez des bons amis, qui sont là pour vous depuis des années, qui s'inquiètent de votre bien-être, vous rassurent quand vous avez des doutes et vous acceuillent sans demander rien en retour, chérissez les. Ces amis sont de vrais amis, là pour vous de manière sincère et ils vous aiment par dessus tout, et il suffirait d'un geste ou une parole blessante envers eux, pour faire tout capoter. Surtout si ces gens se font blesser continuellement, sans ménagements, dans ce cas, ils n'accorderont plus leur confiance, ne voudront plus prendre de risques et ne reviendront plus vers vous. 
A ce moment là, ils penseront enfin à eux, ne se sentiront plus coupables et n'auront pas de regrets. 
Il n'y aura pas de retour possible. 

Il y a environ un an, j'ai fait une croix sur une amitié pour ce genre de raisons, et depuis, je ne fais plus cette erreur, de pleurer pour des gens qui n'en valent pas la peine.

Les amis sont la famille que l'on se choisit, alors putain, autant les garder ! 





vendredi 8 janvier 2016

2016


Pour moi, le nouvel an ce n'est pas seulement la fin d'une année, on passe de 2015 à 2016, oui, d'accord, mais moi je vois un peu plus que ça, je suis née en fin d'année, le 26 décembre exactement, et c'est un peu aussi la fin et le début d'une année de plus pour moi...
donc on fait des petits bilans plus précis que la moyenne...
Mes 25 ans ? enfin l'année de mes 25 ans ? 
Je dirais qu'au delà de l'aspect de l'actualité, des corps et coeurs meurtris par les guerres / meutres, elle n'a pas été évidente non plus. 
J'ai souvent le sentiment de ne pas avoir la plus grande vie du monde, comme plus ou moins une bonne partie des gens de cette planète, mais il m'arrive parfois de tenter d'être objectve et de me dire que la vie est une petite ligne dans l'univers et que le monde ne tournera pas moins bien si elle n'est pas exceptionnelle. 
On fait des petites choses pour le monde, des plus grandes pour soi et des gigantesques pour les êtres qu'on aime. 
Sauf que des fois, les choses que l'on fait ne plaisent pas à tous, on s'ouvre un peu plus à la vie, tout en voyant partir au loin des choses qui fasaient parti d'elle.
Mais d'autres choses viennent s'ajouter, tout doucement, comme le résultat d'une lutte, d'une petite bataille avec soi-même. 
Se sentir mieux 
Aimer 
Espérer
Créer
Pleurer
Lire
Aimer de nouveau

J'ai le sentiment que les choses perdues ne sont pas si graves, peut-être faudrait-il être moins "matérialiste" et se préoccuper de celles qui sont encore là et qu'il faut encore chérir du plus profond de son coeur. 
En 2016, on m'a pris des choses, on m'a volé des sentiments, on m'a donné de la peine et de la tristesse, de la peur et de la colère, même parfois de l'incompréhension; mais on ne m'nelèvera pas mon évolution, ma façon de grandir qui m'est propre, ma façon de voir le monde, ma façon de vouloir le changer en mieux avec mes petites mains noyées par la foule. 
je remonte toujours à la surface, et puis ceux qui ne me tendent plus la main, j'espère qu'ils sauveront d'autres personnes à leur tour. 
Merci à celles et ceux qui sont là, je vous aime.